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Cette rubrique consiste à exposer une littérature qui s'intéresse à la vie par le prisme de faits sociaux réels ou imaginaires.

Une littérature qui nous invite, par delà la fiction, à saisir notre rapport au monde d'une manière particulière.

La plupart des romans présentés ci-dessous doivent certainement être présents sur les étagères de la magnifique bibliothèque de Paimpont...

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Lorsque Alex Haley était enfant, sa grand-mère avait coutume de lui raconter des histoires sur sa famille, des histoires qui remontaient à travers les générations jusqu'à l'«Africain». Elle disait que cet homme avait vécu de l'autre côté de l'Océan et qu'un jour où il était allé couper un tronc dans la forêt pour se tailler un tambour, quatre hommes l'avaient assailli, battu, enchaîné et traîné jusqu'à un bateau d'esclaves en partance pour l'Amérique.

Devenu écrivain, Alex Haley n'avait rien oublié de ces récits. Douze ans et 800 000 kilomètres furent nécessaires pour reconstituer deux siècles d'histoire de sa famille, depuis le village natal de Djouffouré en Gambie et ce 29 septembre 1767 où son ancêtre fut débarqué sur le' quai d'Annapolis. Deux siècles et six générations. Avec des esclaves et des affranchis, des fermiers et des forgerons, des avocats et des architectes et un écrivain. Un écrivain pour écrire cette admirable saga dans laquelle 25 millions d'Américains d'origine africaine retrouvèrent l' héritage culturel que l'esclavage leur avait ôté, en même temps que leur nom et leur identité.

« Tombé pour détention et trafic de drogue, John est incarcéré à la "Ferme" : Détenus, matons et psychiatres s'y affrontent avec d'autant plus de brutalité que tous partagent la même défiance envers un système absurde où les remèdes sont bien pires que le mal. Bienvenue en enfer est la chronique d'un monde vertigineux, mais aussi la métaphore d'un enfermement plus essentiel. Cette prison intérieure dans laquelle se débat le héros, celle d'une irrémédiable lucidité. Sur le piège de sa condition. Et sur la condition de l'homme en général. Le roman prend alors toute sa dimension, celle d'une tragédie universelle, magnifiquement exprimée. »

Clarence Cooper est né en 1934 à Detroit. Ami d'enfance de Malcolm X, il a vécu une partie de sa vie en prison et l'autre à chercher de la drogue, un endroit où habiter et un éditeur qui veuille bien publier ses livres. Il a été retrouvé mort en 1978, les poches vides et les veines bourrées d'héroïne, dans une chambre d'hôtel à Manhattan.

" Comme Emile Zola, Upton Sinclair n'a rien d'un styliste extasié : il peint large, vite, puissant, il emporte le lecteur et l'incite à s'insurger : Sinclair n'aurait pas renié l'acception utilitaire de son travail. Pourtant Pétrole ! demeure un récit d'aventure.

Ce roman se veut le roman du pétrole, volontiers scélérat, que Sinclair avait déjà affronté en manifestant contre les Rockefeller. On ne manquera pas d'être frappé, dans la première partie du livre, par la toute puissance de J. Arnold Ross, magnat de la génération fondatrice de l'industrie pétrolière américaine, et par la soumission parfaite de son fils Bunny. Pourtant, le jeune homme s'affranchit de cette tutelle écrasante et finit par tracer sa propre voie, singulièrement différente de ce que dessinait l'exemple paternel. Sept cents pages d'idéalisme, empreintes de toutes les composantes du roman d'éducation : on sent qu'Upton Sinclair aspire à donner vie à la chimère de la littérature américaine de tout temps, the great American novel, le grand roman américain à l'échelle du pays-continent qui, une fois pour toutes, s'inscrira dans l'histoire littéraire. "

« Monsieur, vous voyez devant vous une victime de la fatalité. Fatalitas ! J’étais bon, je suis mauvais. J’étais doux, je suis terrible. J’étais aimant, je hais. Monsieur, je vais vous raconter mon premier crime, et vous me plaindrez tout de suite. Mon premier crime dépasse en déveine tout ce qu’on peut imaginer. Et c’est pourtant bien simple. Voici… »

Dans l’œuvre de Gaston Leroux (1868-1927), le cycle de Chéri-Bibi est le second ensemble romanesque centré autour d’un personnage. Après Rouletabille (Le Mystère de la chambre jaune, Le Parfum de la dame en noir), Leroux met en scène les aventures de Chéri-Bibi, un forçat en rupture de ban, tendre et violent, implacable et doux, victime d’un coup du sort et de la « fatalitas ». Ce chef-d’œuvre de la littérature populaire, initialement publié durant l’année 1913 en 120 feuilletons, méritait d’être tiré de l’oubli.

Dans le Harlem des années 1940, le combat acharné de Lutie Johnson, jeune mère célibataire noire, qui tente de s'élever au-dessus de sa condition.

"Des rues comme la 116e, réservées aux nègres ou aux mulâtres, avaient fait de Pop un vieil ivrogne timide et tué Mom quand Lutie était encore tout bébé.
Dans cet immeuble où elle habitait actuellement, c'était aussi la rue qui avait amené Mrs Hedges à faire de sa chambre un bordel.
Et le concierge, la rue l'avait maintenu dans les bas-fonds, loin de l'air et de la lumière, jusqu'à ce que l'horrible obsession de la chair l'ait dévoré. Mais rien de tout cela ne lui arriverait à elle, Lutie, parce qu'elle avait la volonté de lutter sans relâche".

Un premier roman poignant, par une auteure injustement oubliée dans l'héritage du Harlem Renaissance, un véritable morceau de bravoure littéraire.

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"Les deux hommes gardèrent le silence en se dirigeant vers la porte. Trop tard pour les mots, maintenant. Il ne restait que l'action".

Donald Goines est né dans le ghetto noir de Detroit et il y est mort.
C'était en 1974 et il mettait la touche finale à son quinzième roman. Il est mort près de sa machine à écrire, la tête pleine de plomb et les veines bourrées d'héroïne. Pour Donald Goines, écrire c'était simplement se pencher à la fenêtre, scruter sa mémoire et raconter à ras des poubelles, comment vivent et meurent ses voisins.
On cherchera en vain dans les romans de Goines le côté " glamour " dont on a pu entourer les truands noirs du ghetto.
Il n'y a pas de héros chez Goines. Seulement des individus qui vivent la même expérience : celle de la douleur. Il n'y a pas de victimes non plus : simplement des individus qui sont au mauvais endroit au mauvais moment.

Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d’Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d’une jeune bourgeoise. Il se met à écrire, et devient un auteur à succès. Mais l’embourgeoisement ne lui réussit pas… Désabusé, il part pour les îles du Pacifique.

 

Ce magnifique roman paru en 1909, le plus riche et le plus personnel de l’auteur, raconte la découverte d’une vocation, entre exaltation et mélancolie. Car la réussite de l’œuvre met en péril l’identité de l’écrivain. Comment survivre à la gloire, et l’unir à l’amour, sans se perdre soi-même ? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature.

 

 

 

 

 

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D’où vient que nous revenions toujours à Jane Eyre avec le même attrait? Avec le sentiment d’y trouver le romanesque porté à un degré de perfection? Le roman offre un concentré de ce que le genre peut produire : l’histoire d’une formation, l’affrontement d’un être solitaire avec sa destinée, la passion, la peur, le mystère. C’est la révolte d’une humiliée, d’une femme inconvenante parce qu’elle s’oppose aux hommes. Jane est sauvage, directe, déjà féministe. Face à elle, le «cygne noir», Rochester, séducteur sulfureux, sadique et tendre, père et amant.
Cette voluptueuse autobiographie déguisée – derrière Jane, on devine Charlotte – donne l’impression d’une âme parlant à l’âme.

«En conséquence, l'esprit désormais perdu, il en arriva à la plus étrange pensée où tomba jamais fol au monde, qui fut qu'il lui parut convenable et nécessaire, tant pour l'accroissement de son honneur que pour le service de sa république, de se faire chevalier errant et de s'en aller de par le monde, avec ses armes et son cheval, pour chercher les aventures et s'exercer en tout ce qu'il avait lu que s'exerçaient les chevaliers errants, remédiant à toute espèce d'injures et s'exposant à des dangers et des périls propres à lui valoir, en y mettant fin, éternel renom et gloire.»
Don Quichotte, I, 1.

Le bateau de Gerard Gale a quitté le port d’Anvers sans lui. Commence alors pour ce marin américain une odyssée à travers l’Europe des années 1920. Sans papiers, sans argent, il n’est plus rien, n’existe plus, chaque pays tente de se débarrasser de lui en lui faisant passer la frontière la plus proche en douce. Il s’embarque finalement sur la Yorikke, un vaisseau fantôme, un « vaisseau des morts », cercueil flottant voué au naufrage pour que l’armateur puisse toucher la prime d’assurance, et toujours assez bon, tant qu’il tient l’eau, pour se livrer à tous les trafics. Il y connaîtra l’enfer.

 

Premier roman de B. Traven, publié en Allemagne en 1926, Le Vaisseau des morts (proposé ici dans une traduction enfin intégrale) dénonce capitalisme et inégalités sociales sans fausse candeur. Si le burlesque l’emporte dans les premières pages, le réalisme s’impose bientôt pour décrire les conditions d’existence de ceux qui, dépouillés de tous leurs droits, morts vivants, acceptent les indignités les plus scandaleuses, sans pourtant cesser d’espérer.

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Aristide Saccard est ruiné. Après une série de mauvaises affaires, il a perdu la fortune colossale qu’il avait amassée lors des grands travaux haussmanniens. Mais qu’à cela ne tienne : il achète un hôtel particulier et y fonde la Banque Universelle, qui attire les petits épargnants, les opportunistes et les requins de la finance. La danse infernale de la spéculation peut recommencer.


Paru en 1891, L’Argent est le dix-huitième tome du cycle des Rougon-Macquart. Voici Saccard, le détestable héros de La Curée, engagé dans une nouvelle manigance. Alors que le scandale de Panama, en 1889, est encore frais dans les mémoires, Zola livre un roman impitoyable : formidable tableau d’un désastre, minutieuse dissection d’une entreprise vouée à l’échec, c’est aussi le récit d’une obsession, celle du capital. Zola fait de la spéculation un moteur, vital et morbide à la fois : « l’éternel désir qui force à lutter et vivre ».

De l'Amérique des années 1910-1930, qui est bien le personnage principal de la trilogie réunie ici pour la première fois en français, Dos Passos fait un portrait d'une extrême modernité et qui croise les fantasmes de ceux qui nourrissent envers elle des sentiments hostiles. Portrait sans concession d'une Amérique en plein développement qui appelle une écriture révolutionnaire. Quatre discours autonomes en tissent la trame : les 51 passages de «L'Œil-caméra» dans lesquels l'auteur laisse libre cours à la voix et aux souvenirs ; les 68 «actualités», extraits de discours publics, collage de manchettes de journaux, de publicités, de chansons populaires, de poèmes ; les 25 notices biographiques de personnages historiques ; les récits et la vie de 12 personnages de fiction, donnent son architecture à ce roman réaliste distribué en 52 sections.

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Deux orphelins, parce que leur père a planqué un magot, vont croiser la route meurtrière de Prêcheur. Son charme. Sa si belle voix. Sa violence cachée sous les dehors de l'homme de foi... John, neuf ans, devant la faiblesse de sa mère et la pression odieuse des voisins, devra se défendre seul et résister au charme immonde du Mal. Il devra fuir pour protéger sa sœur et tenir sa promesse faite à un père pendu parce qu'il s'était juré de ne plus voir ses gosses mourir de faim...

David Grubb, d'abord passionné de peinture, est l'homme d'un seul et magistral roman au suspense hallucinant, oscillant entre conte et thriller.

Alors que le Brésil, en renversant l'empire et la société traditionnelle, se dote d'une république musclée, un prophète se lève dans le désert du Nordeste pour, rassemblant les gueux, prostituées, monstres et bandits du sertão, fonder une sorte de phalanstère mystique. Un Écossais, anarchiste et phrénologue, le suit à la trace et cherche vainement à rejoindre ce paradis libertaire, mais ses pulsions humaines, trop humaines, viennent ruiner ses espoirs. Cette cité rebelle aux lois, qui fulmine contre l'Antéchrist et refuse en bloc le paiement de l'impôt, le système décimal, le recensement, la circulation de l'argent et l'économie de marché, résistera victorieusement à trois sanglantes opérations militaires avant de succomber.

Le vaisseau Explorateur 1 est en route vers Saturne. A son bord, deux astronautes et le plus puissant ordinateur jamais conçu, Carl 9000.

Cinq ans plus tôt, un étrange monolithe noir a été découvert sur la lune. La première preuve d'une existence extra-terrestre. Et bien longtemps avant, à l'aube de l'humanité, un objet similaire s'était posé sur Terre et avait parlé aux premiers hommes. Un nouveau signe de cette présence a été détecté aux abords de Saturne.

Que sont ces mystérieuses sentinelles?

Quel message doivent-elles délivrer ?

Nous sommes en 2001. L'humanité a rendez-vous avec la porte des étoiles, aux confins du cosmos...

Tout en posant des questions éthiques de premier ordre, Arthur C. Clarke nous livre ici un roman visionnaire.

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Révoltés de voir le somptueux désert de l'Ouest défiguré par les grandes firmes industrielles, quatre insoumis décident d'entrer en lutte contre la “Machine”.

Un vétéran du Vietnam accro à la bière et aux armes à feu, un chirurgien incendiaire entre deux âges, sa superbe maîtresse et un mormon nostalgique et polygame commencent à détruire ponts, routes et voies ferrées qui balafrent le désert. Armés de simples clefs à molette – et de quelques bâtons de dynamite –, ils doivent affronter les représentants de l'ordre et de la morale lancés à leur poursuite. Commence alors une longue traque dans le désert.

 

Dénonciation cinglante du monde industriel, hommage à la nature et hymne à la désobéissance civile, Le Gang de la clef à molette est un livre subversif à la verve tragi-comique sans égale.

Cent Ans de solitude. Épopée de la fondation, de la grandeur et de la décadence du village de Macondo, et de sa plus illustre famille de pionniers, aux prises avec l’histoire cruelle et dérisoire d’une de ces républiques latino-américaines tellement invraisemblables qu’elles nous paraissent encore en marge de l’Histoire, Cent Ans de solitude est ce théâtre géant où les mythes engendrent les hommes qui à leur tour engendrent les mythes, comme chez Homère, Cervantes ou Rabelais. Chronique universelle d’un microcosme isolé du reste du monde – avec sa fabuleuse genèse, l’histoire de sa dynastie, ses fléaux et ses guerres, ses constructions et ses destructions, son apocalypse – « boucle de temps » refermée dans un livre où l’auteur et le dernier de sa lignée de personnages apparaissent indissolublement complices, à cause de « faits réels auxquels personne ne croit plus mais qui avaient si bien affecté leur vie qu’ils se trouvaient tous deux, à la dérive, sur le ressac d’un monde révolu dont ne subsistait que la nostalgie ».

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Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

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Écrit sous un pseudonyme masculin, paru en 1847, Hurlevent est le premier et le seul roman d’Emily Brontë, qui mourra un an plus tard.

 

Ce livre aux péripéties violentes, qui fit scandale et fascina des générations d’écrivains – de Virginia Woolf à Patti Smith, en passant par Georges Bataille –, raconte l’histoire d’un amour maudit, dont l’échec pèse sur toute une famille et sur deux générations, jusqu’à l’apaisement final.

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Clive Thurston, romancier à succès venu de nulle part, triomphe à Hollywood, ville des étoiles aussi promptes à illuminer la nuit qu'à s'y perdre sans rémission. Clive Thurston, lui, ne craint rien. Il a, comme merveilleux talisman, l'amour lumineux de Carol. Elle connaît les plus grands. Elle a toutes les forces… Thurston, pourtant, avant qu'il ne le comprenne, voit le cours de sa vie partir en angle droit le jour ou son destin croise celui d'Eva. Glaciale, fascinante, mélange de rage et de fragilité, d'une franchise absolue entachée de trous noirs, la jeune femme est bien plus qu'une quelconque passade. Elle est celle qui révélera à Thurston sa véritable nature, celle qui arrachera le masque…

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Personnage historique devenu héros légendaire, Myiamoto Musashi a inspiré à Eiji Yoshikawa ce fabuleux roman qui est l'Autant emporte le vent du Japon.

Histoire de cape et d'épée, d'amour et d'aventures, La pierre et le sabre est aussi un authentique témoignage sur la vie des Japonais au XVIIe siècle : les samouraïs bien sûr, cette aristocratie militaire, et surtout le petit peuple — marchands, artisans, paysans, moines guerriers — truculent, paillard, rusé, mais aussi étonnamment instruit, sensible à l'art et à la poésie.

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"Soudain, il vit la vérité : les techniques de l'homme d'épée n'étaient pas son but ; il cherchait une Voie du sabre qui embrassât toute chose. (...) Pour la première fois, il se demanda s'il était possible à un être humain insignifiant de ne faire qu'un avec l'univers."

 

Le jeune Takezô est devenu Miyamoto Musashi, redoutable samouraï. Il sait maintenant que l'art du sabre ne s'acquiert qu'à force de sacrifices et de choix, qu'il est aussi art de la Vie. Sur les terres entourant le mont Fuji, la belle Otsu, le disciple Jotaro et l'enfant lori suivent les traces de Musashi : ceux qui le vénèrent doivent accepter, eux aussi, la rude discipline du samouraï.

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Le malaise des cadres, c'est pas rien! Vous avez femme, enfants, bagnole, télé, et voilà que vous vous sauvez. Tout ça parce que deux rigolos essaient de vous flinguer. Et vous savez même pas pourquoi. Un jour, camarade, il faudra quand même comprendre...

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L'Art de la joie est principalement le roman d'une vie, celle de Modesta, personnage magnifique né le 1er janvier 1900 sur les pentes de l'Etna, en Sicile.

Du chaos misérable de son enfance aux hasards de la vie qui feront d'elle l'héritière insoumise d'une famille dégénérée de nobles siciliens, c'est en fait à un apprentissage de la liberté que cette oeuvre nous invite.

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En 1860, une aristocratie décadente et appauvrie, sourde aux bouleversements du monde, règne encore sur la Sicile. Mais le débarquement des troupes de Garibaldi amorce le renversement d’un ordre social séculaire. Conscient de la menace qui pèse sur les siens, le prince de Salina se résigne à accepter l’union de son neveu Tancrède avec la belle Angélique, fille d’un parvenu. Ultime concession qui signe la défaite du Guépard, le blason des Salina...

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«Lune sanglante est l'un des plus remarquables romans noirs de la décennie par sa préoccupation intellectuelle élevée, son écriture savante et, pour le dire balistiquement, son épouvantable puissance d'arrêt.» Jean-Patrick Manchette

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Nous sommes à la veille de 1900, au moment où décadentisme et anarchie se donnent la main pour conduire le siècle à sa fin. Georges Randal, un jeune homme de bonne famille, orphelin ruiné par un oncle indélicat, lorsque le temps est venu de prendre une situation, décide de se faire voleur. Pourquoi? Comme ça. Pour rien. Pour dire non à la société, à la bourgeoisie, à l'ordre, aux socialistes qui se trémoussent sur l'estrade et aux moralistes qui tirent la chasse d'eau des larmoiements humanitaires.

En somme, Randal, en bon nihiliste, dit non à tout et aux voleurs eux mêmes: «Je fais un sale métier, c'est vrai; mais j'ai une excuse: je le fais salement. » Pas tout à fait. Car il y a chez notre voleur un peu du dandy baudelairien, un peu d'Arsène Lupin mâtiné de Jarry et d'Alphonse Allais. Et un goût intact, presque virginal, de la révolte, un cœur sensible et bon, « trop bien battant, disait Breton, pour ne pas heurter en tous sens les parois de la cage ».

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En 1906, la parution de La Jungle provoque un scandale sans précédent : Upton Sinclair y dévoile l’horreur de la condition ouvrière dans les abattoirs de Chicago aux mains des trusts de la viande. La Jungle est bientôt traduit en dix-sept langues tandis que l’auteur, menacé par les cartels mais porté par le mécontentement populaire, est reçu à la Maison-Blanche par le président Theodore Roosevelt. Une enquête va confirmer ce qu’avance Sinclair et donner lieu à une vague de réformes qui touchent la vie économique toute entière.

 

La Jungle, par sa puissance d’évocation, par sa sincérité, transforment le message humanitaire en épopée.

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Cayenne, Guyane française. Le bagne. C'est l'absolue folie d'une institution qu'Albert Londres, missionné par sa rédaction, va découvrir, entre l'Ile du Diable et l'Ile du Salut.
Dans cet espace d'exotisme et de misère crue, c'est derrière les barreaux que se rencontrent les hommes. Les tatoués, les parias, les bandits, innocents et criminels, ils sont tous là, inoubliables.


Enquête, reportage, Au bagne est un de ces livres majeurs qui, par sa vérité, force les choses.

Un an après sa parution, la France fermait pour toujours les portes du bagne.

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En créant le personnage de Zénon, alchimiste et médecin du XVIe siècle, Marguerite Yourcenar ne raconte pas seulement le destin tragique d’un homme extraordinaire.

C’est toute une époque qui revit dans son infinie richesse, comme aussi dans son âcre et brutale réalité ; un monde contraste où s’affrontent le Moyen Age et la Renaissance, et où pointent déjà les temps modernes, monde dont Zénon est issu, mais dont peu à peu cet homme libre se dégage, et qui pour cette raison finira par le broyer.

Le titre de l’ouvrage ne renvoie pas à des opérations alchimiques sur la matière : il ne s’agit pas de trouver le moyen de fabriquer à bon compte de l’or ; mais il désigne « symboliquement des épreuves de l’esprit s’épurant lui-même ». « L’œuvre au noir, c’est-à-dire la période de dissolution et de calcination de tous les concepts, tous les préjugés, toutes les notions sur lesquels nous avons accoutumé de vivre » (Entretiens radiophoniques avec P. de Rosbo, p. 120).

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Au-dessous du volcan trace la trajectoire chaotique d’un Consul de Grande-Bretagne, Geoffrey Firmin, démis des fonctions diplomatiques qu’il exerçait à Quauhnahuac – aussitôt, s’impose le nom de cette ville du Sud du Mexique aux sonorités magiques, qui revient avec d’autres comme une formule incantatoire. Indépendamment de cette situation, autant que du départ de sa femme qui l’a quitté pour un autre, le Consul se noie dans l’alcool, sans jamais perdre le souci d’avoir l’attitude la plus « consulaire » possible, croyant sincèrement tromper son monde lorsqu’il dissimule des bouteilles ou boit en cachette.

Cet être atypique est présenté le jour des morts, fête ambivalente au Mexique, qui célèbre la mort autant que la vie, la séparation d’avec les défunts autant que la renaissance, dans un carnaval baroque. Un jour de fête qui correspond précisément au retour de sa femme, Yvonne, un an après leur séparation, et au départ probablement définitif de son frère, Hugh. A trois, ils tentent – en vain – d’empêcher le naufrage qui menace, et s’enfoncent dans la jungle du Mexique, de cantina en cantina.

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Dans les années 1850, un gamin de quatorze ans part au Texas rejoindre une bande de chasseurs payés pour exterminer les Indiens. Au milieu du désert, la loi n’existe plus. À ce jeu de massacre, seuls survivent ceux qui parviennent à éveiller la plus profonde et la plus intime sauvagerie...

 

Avec cet anti-western basé sur des faits réels, l’auteur nous livre l’un de ses plus grands romans: noir, lyrique et violent.

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