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Yannick Ogor, éleveur et maraîcher, ancien animateur de la Confédération paysanne, retrace la contestation agricole en France depuis soixante ans.

Il éclaire  les faux-semblants qui structurent "l'administration de l'alimentation des masses".

Pour pouvoir enfin se départir de la figure mensongère du "paysan"qui ne sert qu'à justifier l'asservissement des agriculteurs à la logique capitaliste.

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Pour l’auteur, la structure socio-spatiale des États-Unis a été fondamentalement transformée. Si la métamorphose est visible dans les pôles côtiers scintillants de la finance et de l'infotech, la majeure partie de ces transformations demeure cachée dans un territoire rural en déclin ou sur la frange des mégalopoles.

L’hinterland, c’est l'arrière-pays américain, peuplé de batteuses à grains imposantes et de fermiers courbés, où des ouvriers venus de tous les coins du monde se pressent dans des usines et des « centres de distribution ».

 

À la veille de l’élection américaine, Phil A. Neel nous livre ici les clés pour lire le conflit de classes et sa nouvelle géographie aux États-Unis, mais cherche également les brèches favorables à l’insurrection et au déploiement de formes de vie communistes.

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En France, la ZAD de Notre Dame des Landes est considérée comme la plus grande victoire de l’écologie politique radicale. Ce qu’on a oublié, c’est que toute l’Angleterre s’est recouverte d’une myriade de zones à défendre dans les années 1990.

Opposée à l’écologie résignée des ONG, une génération a pris pour mot d’ordre : « pas de compromis dans la défense de la terre ! ».

Blocages de pelleteuse, bris de vitrine, randonnées illégales, occupations de bureaux, ouvertures de squats, amourettes ensoleillées, vie dans les arbres – tout cela a été le quotidien de dizaines de milliers d’écologistes.

Rédigé par un membre d’Earth First, ce récit critique de ces années intenses est riche d’enseignements politiques.

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Les agriculteurs sont aujourd’hui fortement questionnés sur leurs pratiques par une société préoccupée par l’écologie, la santé et la sécurité alimentaire. La clameur va montant, mais les réponses apportées par les agriculteurs sont-elles rendues visibles aux yeux des citoyens en attente ? Pas toujours.

En passant sous la surface du paysage, dans l’épaisseur du sol, ce livre témoigne justement d’un processus d’apprentissage et d’expérimentation développé par un groupe d’agriculteurs sur le pourtour du Marais poitevin, territoire de fortes controverses environnementales. Une brèche se crée par des alliances avec la vie du sol, les plantes et les arbres ; un chemin d’autonomie s’invente face au système qui a forgé les pratiques et les paysages agricoles de ces cinquante dernières années.

Ce texte apporte un témoignage, à caractère ethnographique, sur l’un des mouvements qui traversent l’agriculture d’aujourd’hui, et en prépare, à sa manière, une possible refondation.

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Refusant une représentation des révoltes paysannes qui les fait qualifier de "jacqueries", l'auteure interroge le sens et l'actualité de ces mobilisations : l'émancipation des différentes formes de servitude ; la défense des communaux et des usages collectifs, dont la lecture s'enrichit des réflexions contemporaines sur les Communs et les nouvelles enclosures ; l’autonomie des communautés rurales conçue non pas comme une forme d'archaïsme mais comme un aspect de la modernité.

Elle s’appuie sur la démarche de l’historien Edward Thompson pour proposer une "histoire par en bas", attentive à l'autonomie de pensée et d'action du peuple qu'elle essaie de "sauver de l'immense condescendance de la postérité".

Anciennement professeure d’histoire et géographie, Christine Excoffier a rejoint l’Université populaire de Marseille en 2014. Depuis lors, elle a donné des cycles de cours sur les révolutions du XIXe siècle et sur les luttes et résistances paysannes.

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Xavier Noulhianne nous raconte sa vie d'éleveur de chèvres et de brebis à la manière d'un dissident russe pris dans les mailles du système bureaucratique.

Pour comprendre la mise en ordre des champs, ce livre navigue entre récit de vie, théorie, histoire, et dessine les contours d'une critique sociale dont la portée dépasse celle du monde agricole

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L’affaire Terminator et la contestation des OGM ont révélé au grand public que les grands semenciers sont prêts à tout pour empêcher les agriculteurs d’utiliser le grain qu’ils récoltent. Mais pour Jean-Pierre Berlan, ancien économiste de l’INRA, cette confiscation du vivant à des fins de profit ne date pas d’hier.

Dans La Planète des clones, il montre que la grande innovation agronomique du XXè siècle, le maïs hybride, relève de la même logique : faire croire que les semences mises au point par des chercheurs sont plus productives que le grain récolté dans les champs.

 

Ce livre se lit comme une enquête policière et démasque l’imposture du progrès le plus célébré de la science agronomique.

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L’effondrement qui vient n’est pas seulement celui des humains et de leur milieu, mais bien celui du capitalisme par nature prédateur et sans limites. Historiquement désencastré du social et nourri par l’exploitation et la marchandisation des personnes, il étend désormais son emprise sur toute la planète et sur tous les domaines du vivant. C’est en se désengageant d’un constat fataliste et culpabilisant que nous retrouverons une puissance d’agir ici et maintenant. Quoi de mieux, pour cela, que de relire Murray Bookchin et d’appréhender toutes les expérimentations et pratiques qui se développent après lui, aujourd’hui, autour de nous ?

Floréal M. Romero dresse ici le portrait du fondateur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire. Il retrace son histoire, son cheminement critique et politique. De l’Espagne au Rojava, en passant par le Chiapas, l’auteur propose, à partir d’exemples concrets, des manières d’élaborer la convergence des luttes et des alternatives pour faire germer un nouvel imaginaire comme puissance anonyme et collective.

Essai autant que manifeste, ce livre est une analyse personnelle et singulière de la pensée de Bookchin qui trouve une résonance bien au-delà de l’expérience de l’auteur. Il apporte des conseils pratiques pour sortir du capitalisme et ne pas se résigner face à l’effondrement qui vient.

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Pourquoi les sociétés modernes ont-elles décidé de sacrifier les paysans ? Qui est responsable de ce processus qui semble irréversible ? Pour tenter de répondre à ces questions fondamentales, ce livre montre comment, depuis des décennies, en France comme ailleurs, le productivisme s’est étendu à l’ensemble des activités humaines. Avec pour conséquences : déracinement et marchandisation, exploitation du travail et des ressources naturelles, artificialisation et numérisation de la vie. L’époque est aujourd’hui aux fermes-usines et aux usines que l’on ferme ou délocalise, tandis que dominent, partout, finance et technoscience.
Le sacrifice des paysans est l’un des éléments du processus global de transformation sociale dont il faut, au préalable, comprendre les causes. Ainsi, les auteurs analysent le mouvement historique au sein duquel s’est déployé le projet productiviste au cours des 70 dernières années, des « Trente Glorieuses aux Quarante Honteuses ». Puis ils expliquent comment le long travail d’« ensauvagement des paysans » a mené à la destruction des sociétés paysannes et des cultures rurales.
De ce véritable ethnocide, qui a empêché l’alternative au capitalisme dont une partie des paysans était porteuse, nous n’avons pas fini, tous, de payer le prix.

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"Nous avons refusé de tolérer la banalité du mal que constitue le rapport salarial, quoiqu'il soit partout présenté comme normal, naturel. Occulté par un écran de fumée mystique, la banale recherche de profit devient un sauvetage de la "Vie", et la salariat un engagement aux côtés des forces du Bien."

Les Garnements rétifs aux injonctions des maîtres minuscules (le Grimm) se sont acoquinés pour faire la critique, rare mais nécessaire, d'une forme exemplaire de capitalisme vert.

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Ce que notre actualité finit par révéler c’est qu’il ne saurait exister de civilisation sans qu’existe en son sein une société paysanne respectée. L’âme des communautés humaines était – sans que ce soit généralement reconnu – constituée par un lien fécond entre la société englobante et la paysannerie. Le sacrifice de la vie paysanne avait été celui de la civilisation.

Ce travail, amorcé en 2008 par l’Observatoire de l’évolution, est une contribution à la refondation du politique à laquelle les humains sont nécessairement tenus pour préserver une vie sur Terre non machinale et éviter de se retrouver ensevelis sous un champ de ruines sociales. En premier lieu, il s’agit de comprendre la raison et la force de ce qui arrive, puis le moyen d’y faire face.
L’hypothèse est que la société industrielle, en tant que société de masse, n’est pas réformable. La voie d’une réhabilitation du politique se trouve donc en partie dans une détermination à vivre autrement qu’en suivant les injonctions de la puissance dominante, et dans le renoncement aux anciennes formes de l’engagement. Ce qui suppose d’inventer de nouvelles modalités de vie, sans attendre un changement social généralisé.
Une vie humaine désirable a besoin de s’ancrer dans des territoires habitables. Ce n’est qu’à partir de là qu’il devient possible de formuler les questions existentielles fondamentales. C’est par l’invention d’une nouvelle condition paysanne que l’humain sera en mesure d’œuvrer à satisfaire ses besoins essentiels et pourra tenter de rétablir un tissu de relations harmonieuses avec ce qui l’entoure.

 

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À l’heure où des crises environnementales, économiques, politiques et humanitaires se croisent et menacent jusqu’à la vie sur Terre, il est troublant de constater que nous ne faisons toujours pas de la défense du vivant une priorité. Et si le travail de soin, les modes de vie égalitaires et durables souffraient du même mépris qui a longtemps occulté le savoir et l’action des femmes? Ce livre postule l’urgence de l’écoféminisme. Comprendre les similitudes dans le fonctionnement du patriarcat et de l’exploitation de la nature permet de revaloriser de puissantes stratégies de résistance.

Les auteures de ce recueil réfléchissent à la décentralisation du pouvoir, à la décolonisation, aux droits des animaux, à la crise de la reproduction, aux grands projets d’exploitation des ressources, au retour à la terre, à la financiarisation du vivant, à la justice entre générations. Toutes sont engagées sur plusieurs fronts pour freiner la destruction du monde. Et pensent que nous n’y arriverons pas sans rompre radicalement avec l’idéologie de domination.

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Publié en 1887, ce livre est un réquisitoire contre l’idéal qui prédomine alors en Angleterre : s’enrichir en fournissant le moins d’efforts possible. Toute une population rêve en effet de parvenir à l’état de consommateur passif qui vit aux crochets des autres.
À l’économie politique bourgeoise qui détruit la fraternité, Carpenter oppose un tout autre idéal : que chacun se dépouille du superflu et se retrousse les manches pour répondre à ses besoins, tout en partageant et en s’entraidant avec ses prochains. S’appuyant à la manière d’un Henry David Thoreau sur sa propre expérience de retour à la terre, sur sa sensibilité à la nature et sur les principes de la simplicité volontaire qu’il expose ici, l’écrivain-maraîcher plaide pour un socialisme anti-industriel. Soit une production à petite échelle fondée sur le travail des paysans et des artisans, qui maîtrisent leurs moyens de subsistance.
Non seulement une telle société décentralisée serait plus juste et égalitaire, mais elle permettrait aussi une plus grande liberté et un épanouissement des individus. Car l’homme n’est pas fait pour s’enfermer dans des villes fumantes, mais pour vivre au grand air et travailler avec ses mains. Voici l’une des leçons de ce magnifique traité de philosophie pratique.

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Les forêts pensent-elles ? Les chiens rêvent-ils ?

Dans ce livre important, Eduardo Kohn s’en prend aux fondements même de l’anthropologie en questionnant nos conceptions de ce que cela signifie d’être humain, et distinct de toute autre forme de vie. S’appuyant sur quatre ans de recherche ethnographique auprès des Runa du Haut Amazone équatorien, Comment pensent les forêts explore la manière dont les Amazoniens intéragissent avec les diverses créatures qui peuplent l’un des écosystèmes les plus complexes au monde. Que nous l’admettions ou non, nos outils anthropologiques reposent sur les capacités qui nous distinguent en tant qu’humains ; pourtant, lorsque nous laissons notre attention ethnographique se porter sur les relations que nous tissons avec d’autres sortes d’êtres, ces outils – qui ont pour effet de nous aliéner du reste du monde – se révèlent inopérants. Comment pensent les forêts entend répondre à ce problème. Cet ouvrage façonne un autre genre d’outils conceptuels à partir des propriétés étranges et inattendues du monde vivant lui-même.

 

Dans ce travail revolutionnaire, Eduardo Kohn entraîne l’anthropologie sur des chemins nouveaux et stimulants, qui laissent espérer de nouvelles manières de penser le monde, monde que nous partageons avec d’autres sortes d’êtres.

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