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Des villages côtiers emportés par un tsunami, des réacteurs qui crachent des champignons atomiques, des populations déplacées par milliers, un quotidien hanté par la peur du becquerel: voilà ce que fut le désastre nucléaire de Fukushima au Japon.

 

Radiations et révolution s’intéresse à la portée à la fois nationale, géopolitique et historique de cet événement. Pour Sabu Kohso, la catastrophe est à replacer dans le contexte d’un conflit entre la marche destructrice de l’économie mondiale, et les forces humaines et terrestres qui tentent de survivre et vivre.

L’écrivain japonais réussit le tour de force de porter les mémoires de ces « vies-en-lutte », tout en retraçant les dynamiques politiques qui ont lié le destin du pays à l’énergie atomique dans les années d’après-guerre. Selon lui, l’Anthropocène est l’âge de la radiation: radiations nucléaires et irradiation des luttes. Un âge où il ne s’agit plus seulement de savoir Que faire ? mais aussi Comment vivre ?

 
SABU KOHSO est écrivain, éditeur, traducteur et activiste.
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La catastrophe nucléaire au Japon serait résolue.

 

Catastropher, liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser : autant d’épisodes d’un feuilleton destiné à nous faire oublier Fukushima.

 

Autant de chapitres de ce livre pour défaire les mensonges des États nucléarisés.

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Depuis le « choc pétrolier » de 1973, et plus encore depuis les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, les énergumènes qui nous gouvernent sont à la recherche d’« énergies alternatives » : géothermie, biomasse, éolien, hydrogène, etc. Mais le véritable Graal de cette quête d’un combustible inépuisable et à vil prix reste l’énergie solaire qui, sauf imprévu, nous alimente pour encore 4,5 milliards d’années.
Le complexe scientifico-industriel s’est lancé dans une course éperdue aux technologies solaires les plus puissantes, les plus rentables, les plus complexes, les plus centralisées, les plus destructrices. En France, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA-EA) mène cette course. Et voilà comment les pillards de pétrole et d’uranium s’accaparent maintenant le soleil. C’est dire que les rêves d’énergie solaire artisanale et individuelle, à la mode de L’an 01 sont déjà cuits. Le soleil ne brillera pas pour tout le monde.
Après les sacrifiés à l’idole nucléaire, voici ceux du nouveau culte solaire : expropriés des « terres rares », des terres agricoles, des steppes et déserts réquisitionnés pour les centrales solaires, victimes des ravages environnementaux de cette nouvelle industrie. Les cobayes du laboratoire planétaire, eux, devront toujours leur énergie à une techno-caste spécialisée et toute-puissante.

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La magie du monde moderne nous empêche d’identifier nos technologies et notre économie, issues de la révolution industrielle, à l’accaparement de l’énergie, du temps de travail et des terres au profit d’une minorité. Démontrant l’inanité des solutions cybernétiques au désastre écologique, Hornborg ne propose rien de moins que de démanteler ce jeu cruel, en renonçant au système des monnaies et à l’échangeabilité absolue de tout (force de travail, terres, énergie, relations) sur le marché. Cette solution, ambitieuse s’il en est, soutient en définitive qu’une lutte pour la survie de l’humanité et de la biosphère doit rendre à leur incommensurabilité les vivants de ce monde. La pensée de Hornborg a le mérite de rendre cette sortie non seulement réaliste mais réalisable – ce qui nourrira sans nul doute les débats comme les stratégies politiques de la critique radicale.

ALF HORNBORG est professeur d’écologie humaine à l’université de Lund en Suède depuis 1993.  Ses recherches portent principalement sur les dimensions culturelles et politiques des relations entre l’homme et l’environnement dans les sociétés passées et présentes, en particulier du point de vue de l’analyse du système mondial. Cela l’a amené à explorer diverses perspectives non seulement de l’anthropologie mais aussi de domaines transdisciplinaires tels que l’histoire de l’environnement, l’économie écologique, l’écologie politique et les études sur le développement.

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Le béton incarne la logique capitaliste. Il est le côté concret de l’abstraction marchande. Comme elle, il annule toutes les différences et est à peu près toujours le même. Produit de manière industrielle et en quantité astronomique, avec des conséquences écologiques et sanitaires désastreuses, il a étendu son emprise au monde entier en assassinant les architectures traditionnelles et en homogénéisant par sa présence tous les lieux. Monotonie du matériau, monotonie des constru­ctions que l’on bâtit en série selon quelques modèles de base, à la durée de vie fortement limitée, conformément au règne de l’obsolescence programmée. En transformant définitivement le bâtiment en marchandise, ce matériau contribue à créer un monde où nous ne nous retrouvons plus nous-mêmes.
Raison pour laquelle il fallait en retracer l’histoire ; rappeler les desseins de ses nombreux zélateurs – de toutes tendances idéologiques – et les réserves de ses quelques détracteurs ; dénoncer les catastrophes qu’il engendre sur bien des plans ; révéler le rôle qu’il a joué dans la perte des savoir-faire et dans le déclin de l’artisanat ; enfin démontrer comment ce matériau s’inscrit dans la logique de la valeur et du travail abstrait. Cette critique implacable du béton, illustrée par de nombreux exemples, est aussi – et peut-être avant tout – celle de l’architecture moderne et de l’urbanisme contemporain.

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Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige leurs victimes en cogestionnaires de la dévastation. Ses prescripteurs en appellent même à une catastrophe dont les dégâts nourrissent notre aptitude à les dépasser. C’est pourquoi, désormais, dernier obstacle à l’accommodation intégrale, l’« élément humain » encombre. Tout concourt à le transformer en une matière malléable, capable de « rebondir » à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l’origine de son bonheur, l’assujettissant ainsi à sa condition de survivant.
À la fois idéologie de l’adaptation et technologie du consentement à la réalité existante, aussi désastreuse soit-elle, la résilience constitue l’une des nombreuses impostures solutionnistes de notre époque. Cet essai, fruit d’un travail théorique et d’une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l’accident nucléaire de Fukushima, entend prendre part à sa critique.
La résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d’une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d’un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite. Autant d’impasses et de dangers appelant à être, partout et toujours, intraitablement contre elle.

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Comment relier les diverses crises qui rythment ce début de XXIe siècle ? C’est de cette interrogation que part Jason W. Moore dans « Le capitalisme dans la toile de la vie, Écologie et accumulation du capital » où il propose une nouvelle synthèse critique s’appuyant sur diverses traditions théoriques ( écologie, marxisme, féminisme) et sur une dialectique rénovée permettant d’aller au-delà des polarisations classiques entre l’homme et la nature. Pour Moore, les crises actuelles sont le signe que le capitalisme en tant que forme d’organisation de la nature, en tant qu’ « écologie-monde », n’est plus en mesure, comme par le passé, de créer ou d’obtenir une nature « à bon marché », qu’il s’agisse du travail, de la nourriture, de l’énergie ou des matières premières. En dressant un long panorama historique et intellectuel des dynamiques qui convergent vers le faisceau de crises actuel, « Le capitalisme dans la toile de la vie » ouvre de nombreuses pistes pour penser l’émancipation d’une humanité saisie comme « humanité dans la nature ».

Jason.W. Moore est historien et géographe de l’environnement et enseigne la sociologie à l’université de Binghamton aux États-Unis.

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C’est l’obsession de l’époque. Entreprises, politiques, chercheurs… ne jurent que par elle, car elle laisse entrevoir des perspectives économiques illimitées ainsi que l’émergence d’un monde partout sécurisé, optimisé et fluidifié. L’objet de cet enivrement, c’est l’intelligence artificielle.
Elle génère pléthore de discours qui occultent sa principale fonction : énoncer la vérité. Elle se dresse comme une puissance habilitée à expertiser le réel de façon plus fiable que nous-mêmes. L’intelligence artificielle est appelée, du haut de son autorité, à imposer sa loi, orientant la conduite des affaires humaines. Désormais, une technologie revêt un « pouvoir injonctif » entraînant l’éradication progressive des principes juridico-politiques qui nous fondent, soit le libre exercice de notre faculté de jugement et d’action.
Chaque énonciation de la vérité vise à générer quantité d’actions tout au long de notre quotidien, faisant émerger une « main invisible automatisée », où le moindre phénomène du réel se trouve analysé en vue d’être monétisé ou orienté à des fins utilitaristes. Il s’avère impératif de s’opposer à cette offensive antihumaniste et de faire valoir, contre une rationalité normative promettant la perfection supposée en toute chose, des formes de rationalité fondées sur la pluralité des êtres et l’incertitude inhérente à la vie. Tel est l’enjeu politique majeur de notre temps.
Ce livre procède à une anatomie au scalpel de l’intelligence artificielle, de son histoire, de ses caractéristiques, de ses domaines d’application, des intérêts en jeu, et constitue un appel à privilégier des modes d’existence fondés sur de tout autres aspirations.

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La société dans laquelle nous vivons semble de plus en plus hors de contrôle. Mais il ne s’agit pas d’une simple impression, nous explique Theodore Kaczynski, histoire et sciences dures à l’appui. En effet, plus un système se complexifie, plus son instabilité augmente. Toute gestion rationnelle de son développement devient alors impossible ; de même qu’en matière de prédictions économiques ou météorologiques, dès que l’on dépasse le très court terme, « l’échec est la norme ». D’où l’importance de mettre fin au développement technologique qui ravage actuellement les systèmes sociaux et biologiques mondiaux et menace de détruire l’essentiel de la vie sur Terre.


Au travers d’un examen des organisations révolutionnaires du passé permettant d’identifier les erreurs à éviter, Kaczynski formule les règles objectives et les principes organisationnels que devrait suivre tout mouvement souhaitant sérieusement endiguer la catastrophe sociale et écologique en cours.


« Beaucoup de gens se rendent aujourd’hui compte que la société moderne court, d’une façon ou d’une autre, à la catastrophe, et considèrent la technologie comme la racine commune des principaux dangers qui nous guettent. […] Ce livre a pour but de montrer à ses lecteurs comment penser de manière pratique, et en termes de haute stratégie, ce qui doit être fait pour sortir notre société de la voie qui la mène droit à la destruction. »

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