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«Quand tu seras grande, tu seras une éducatrice pour notre peuple. Tu aideras les autres. Tu seras une guérisseuse.» L’extraordinaire histoire de Ma-Nee Chacaby en est une de courage, de souffrance et d’amour. En prononçant ces paroles prophétiques, sa grand-mère n’aurait pu viser plus juste. C’est elle qui a vu chez la petite Ma-Nee les deux esprits, le masculin et le féminin. Chance ou malédiction? Pour une enfant bispirituelle dans les années 1950, à Ombabika, une communauté ojibwé-crie du nord de l’Ontario, la liberté est infinie. Elle apprend à trapper, à chasser et à survivre en forêt; elle sculpte le bois, fait de la couture, tanne le cuir et s’occupe des enfants et des aînés. Mais sa grand-mère, sa bien-aimée kokum, sait que la suite sera très dure.

Après une jeunesse bouleversée par les tragédies, les abus, un mariage forcé et l’alcoolisme, elle s’enfuit à vingt ans avec ses enfants à Thunder Bay. Là-bas, elle n’échappe pas aux violences racistes, mais réussit à atteindre la sobriété. Une vie de militantisme commence. Elle devient intervenante auprès de toxicomanes, de sans-abri et de mères en difficulté, reçoit des dizaines d’enfants en famille d’accueil et, lorsqu’elle découvre qu’elle aime les femmes, ne tarde pas à s’impliquer dans le mouvement LGBTQ2S. Comme lesbienne, guide spirituelle autochtone et handicapée visuelle, Ma-Nee Chacaby fait aujourd’hui figure d’inspiration. Sa vie est une courtepointe faite des morceaux de l’histoire brisée des Premières Nations, où s’entrelacent les fils de la résistance et de la guérison.

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« Pour faire simple, le féminisme est un mouvement qui vise à mettre fin au sexisme, à l’exploitation et à l’oppression sexistes. » Ainsi débute cette efficace et accessible introduction à la théorie féministe, écrite par l’une de ses figures les plus influentes, la militante noire-américaine Bell Hooks.

Conçu pour pouvoir être lu par tout le monde, ce livre répond de manière simple et argumentée à la question « qu’est-ce que le féminisme ? », en soulignant l’importance du mouvement féministe aujourd’hui.

 

Ce petit guide, à mettre entre toutes les mains, nous invite à rechercher des alternatives à la culture patriarcale, raciste et homophobe, et à bâtir ainsi un avenir différent.

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Silvia Federici revi­site ce moment par­ti­cu­lier de l’his­toire qu’est la tran­si­tion entre le féo­da­lisme et le capi­ta­lisme, en y intro­dui­sant la pers­pec­tive par­ti­cu­lière de l’his­toire des femmes.

Elle nous invite à réflé­chir aux rap­ports d’exploi­ta­tion et de domi­na­tion, à la lumière des bou­le­ver­se­ments intro­duits à l’issue du Moyen Âge. Un monde nou­veau nais­sait, pri­va­ti­sant les biens autre­fois col­lec­tifs, trans­for­mant les rap­ports de tra­vail et les rela­tions de genre. Ce nou­veau monde, où des mil­lions d’escla­ves ont posé les fon­da­tions du capi­ta­lisme moderne, est aussi le résul­tat d’un asser­vis­se­ment sys­té­ma­ti­que des femmes. Par la chasse aux sor­ciè­res et l’escla­vage, la tran­si­tion vers le capi­ta­lisme fai­sait de la moder­nité une affaire de dis­ci­pline. Discipline des corps fémi­nins dévo­lus à la repro­duc­tion, consu­més sur les bûchers comme autant de signaux ter­ri­fiants, tor­tu­rés pour lais­ser voir leur méca­ni­que intime, anéan­tis socia­le­ment. Discipline des corps d’escla­ves, servis à la machine sociale dans un for­mi­da­ble mou­ve­ment d’acca­pa­re­ment des res­sour­ces du Nouveau Monde pour la for­tune de l’ancien.

Le capi­ta­lisme contem­po­rain pré­sente des simi­li­tu­des avec son passé le plus vio­lent. Ce qu’on a décrit comme bar­ba­rie et dont aurait su triom­pher le siècle de la raison est cons­ti­tu­tif de ce mode de pro­duc­tion : l’escla­vage et l’anéan­tis­se­ment des femmes n’étaient pas des pro­ces­sus for­tuits, mais des néces­si­tés de l’accu­mu­la­tion de richesse. L’auteur nous invite à par­ta­ger son son regard d’his­to­rienne et de fémi­niste sur la situa­tion actuelle et sur ses méca­nis­mes.

Silvia Federici (née en 1942 à Parme en Italie) est une uni­ver­si­taire amé­ri­caine, ensei­gnante et mili­tante fémi­niste révo­lu­tion­naire. Elle est pro­fes­seure émérite et cher­cheuse à l’Université Hofstra à New York.

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Ne crois pas avoir de droits est le récit d’une expérience collective. L’expérience d’un groupe de femmes qui, dans les années 1970 en Italie, cherchèrent les ressources nécessaires à l’exercice de leur liberté, prenant le contre-pied d’une logique de victimisation qui leur conseillait avant tout de réclamer, légalement, les droits qui devaient permettre leur émancipation. Ce livre est l’histoire de leurs victoires comme de leurs échecs, de cette recherche d’une liberté réelle et vécue plutôt que formelle et légale. La Librairie des femmes propose un chemin singulier : investir la sphère symbolique, souvent délaissée, comme lieu où puiser afin de faire éclore une puissance féminine. Ce récit ne nous invite pas tant à suivre leur chemin qu’à nous inspirer de leur démarche, à prendre conscience de la force de toute politique qui part de soi.

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En quoi consiste la notion de consentement enthousiaste? De quelles façons se vit le plaisir sexuel, seule ou avec des partenaires? Comment conjuguer désir et handicap ou maladie chronique? Et comment la société et la culture influencent-elles l’expérience de la sexualité? Des questions fondamentales qui se retrouvent bien souvent sans réponse, à une époque où on en aurait tant besoin pour faire des choix éclairés.

 

Corps accord vient rompre le cycle de l’ignorance.

Accessible, décomplexé et inclusif, cet ouvrage est la première adaptation québécoise du classique Our Bodies, Ourselves, dont la dernière édition est parue en 2011. D’abord publié en 1971, puis maintes fois réédité et traduit en 34 langues, OBOS a révolutionné le domaine de la santé de femmes en alliant des témoignages sur leur sexualité, des points de vue féministes diversifiés et des données scientifiques.

Cette véritable encyclopédie a contribué à une réappropriation du pouvoir et du savoir des femmes sur leur corps et demeure à ce jour une ressource incontournable pour toutes les générations.

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On a beaucoup écrit sur la sexualité des femmes, mais bien peu sur la sexualité des femmes vue... par les femmes. Alors que leur santé est influencée par leur vie sexuelle, Rina Nissim aborde de manière franche et directe ce sujet qui nous concerne toutes au plus près. Son ouvrage se base sur de nombreux témoignages recueillis au cours de plus de 25 ans de consultations et d'écoute de femmes de tous les âges, de tous les milieux. Résultat : un foisonnement d'idées et de points de vue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Christine Delphy nous propose avec ce recueil des «interventions» qui s'inscrivent dans le déroulement de la politique du mouvement féministe en France.
L'actualité des questions qui se posent au mouvement féministe et de celles que ce mouvement pose à la société, année après année, constitue la ligne de force des «interventions» publiées ici. Ces textes sont pour beaucoup des éditoriaux que l'auteure, rédactrice en chef de la revue Nouvelles Questions féministes, a rédigés au cours des mois et des années. D'autres sont des entretiens qu'elle a donnés à diverses revues; ou encore des chroniques proposées à l'hebdomadaire Politis.
Constater, avec un recul de trente ans, la permanence de certaines questions, ou l'émergence de thèmes qui s'affirment de plus en plus au cours des années, comme celui de l'identité nationale, a donné à Christine Delphy l'idée de constituer ce recueil. En somme, il doit son unité à une permanence, la surdité entêtée de l'establishment aux revendications des femmes, et à une « nouveauté », le refus du même establishment d'entendre la revendication d'autres exclus, les «issus de l'immigration».

Les interventions ont été regroupées en cinq chapitres: «Ponctuation historique», «L'exception française», «Violences», «Le post-colonial en France», «Un universalisme si particulier».

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Cet ouvrage nous plonge dans l'histoire des revendications pour le droit de maîtriser sa fécondité. Une histoire peu, voire mal transmise à celles et ceux qui sont né-e-s après la loi Veil.

Il est aussi et avant tout un bilan, utile pour faire face aujourd'hui face aux attaques contre la possibilité d'avorter dans de bonnes conditions sanitaires et sans trafic financier.

Parce que c'est bien sur les conditions d'avortement que porte le débat : que l'Interruption Volontaire de Grossesse soit légale ou non, les femmes avortent. Mais si l'avortement est criminalisé d'une façon ou d'une autre, les femmes sont condamnées à le vivre comme quelque chose de difficile et de dangereux.

Nous avons ancré notre histoire à Grenoble, afin de montrer comment un mouvement social qui a lutté pour cette liberté fondamentale s'est développé localement et nationalement.

En prenant connaissance des revendications de cette période, nous posons la question : laisserons-nous encore les pouvoirs législatifs, religieux et médicaux dire ce que nous devons faire de nos corps et de notre fécondité ?

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Dans cet ouvrage majeur publié en 1990 aux États-Unis, la philosophe Judith Butler invite à penser le trouble qui perturbe le genre pour définir une politique féministe sans le fondement d’une identité stable. Ce livre désormais classique est au principe de la théorie et de la politique queer : non pas solidifier la communauté d’une contre-culture, mais bousculer l’hétérosexualité obligatoire en la dénaturalisant. Il ne s’agit pas d’inversion, mais de subversion.
Judith Butler localise les failles qui témoignent, à la marge, du dérèglement plus général de ce régime de pouvoir. En même temps, elle questionne les injonctions normatives qui constituent les sujets sexuels. Jamais nous ne parvenons à nous conformer tout à fait aux normes : entre genre et sexualité, il y a toujours du jeu. Le pouvoir ne se contente pas de réprimer ; il ouvre en retour, dans ce jeu performatif, la possibilité d’inventer de nouvelles formations du sujet.
La philosophe relit Foucault, Freud, Lacan et Lévi-Strauss, mais aussi Beauvoir, Irigaray, Kristeva et Wittig, afin de penser, avec et contre eux, sexe, genre et sexualité – nos désirs et nos plaisirs. Pour jeter le trouble dans la pensée, Judith Butler donne à voir le trouble qui est déjà dans nos vies.

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A l'origine, Incendo est un journal avignonnais créé en 2007 principalement pour relayer l'info sur les luttes locales. Depuis quelques années, notre équipe mène un travail de réflexion sur le rapport hommes/femmes dans le mode de production capitaliste, dont voici le fruit aujourd'hui.

Quels liens entre capitalisme et patriarcat? Entre genres et classes? S'agit-il de deux systèmes distincts? l'un a-t-il engendré l'autre ? Où en est le rapport hommes/femmes aujourd'hui? Les genres sont-ils des classes? Peut-on abattre la domination masculine? Abolir les genres? Comment? Sans abattre le capitalisme? Et la révolution? Le communisme et les genres feraient-ils bon ménage? Etc.

Avec ce numéro spécial "genres et classes", nous ne proposons pas de réponses définitives à ces questions. Nous livrons plutôt l'état actuel de nos discussions sur ce sujet, comme un ensemble de notes et de pistes de réflexion, comme une contribution à ce nécessaire débat.

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Qui est l’«ennemi principal»?
Pour la féministe matérialiste qu’est Christine Delphy, il ne s’identifie ni à l’Homme – avec une majuscule –, ni aux hommes en général. Ce n’est en effet ni une essence ni un groupe naturel: c’est un système. Or ce n’est pas non plus, ou plutôt pas principalement, pour cette théoricienne qui s’inspire de Marx mais dans un parfait esprit d’hétérodoxie, le système capitaliste.
L’ennemi principal, c’est ce qu’elle a choisi d’appeler le patriarcat : à savoir un système autonome d’exploitation et de domination. Christine Delphy a entrepris d’en constituer la théorie, très exactement l’économie politique du patriarcat.
«L’ennemi principal», c’est aussi le titre de l’article de Christine Delphy qui, publié en 1970, la première année du Mouvement de libération des femmes, marque le début d’une révolution dans la réflexion féministe. Elle introduisait l’idée alors totalement nouvelle du patriarcat défini comme structure sociale hiérarchique et inégalitaire, en refusant toute explication de la subordination des femmes en termes idéalistes – que ce soit sur des bases biologiques, naturalistes ou essentialistes, ou bien encore fondées sur l’idéologie ou le «discours».

 

Que ce féminisme soit un matérialisme signifie que ce sont les pratiques sociales matérielles qui rendent compte de la domination patriarcale sur les femmes.

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«L’oppression des femmes est spécifique non pas parce que les femmes seraient spécifiques, mais parce que c’est un type d’oppression unique. »


Après l’Économie politique du patriarcat, le tome 1 de L’ennemi principal, Christine Delphy nous présente ici la suite de son analyse matérialiste de la société, une analyse en termes de rapports sociaux et donc politiques, fondamentale pour la compréhension de toutes les oppressions, fondamentale à tout projet d’émancipation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un souvenir revient dans les écrits d'Audre Lorde.

C'est l'hiver à New York. Audre est dans le métro avec sa mère. Emmitouflée, elle est assise à côté d'une dame en manteau de fourrure. Elle regarde la dame, blanche, qui d'une main rageuse retire le pan de manteau qui effleure l'enfant. Une enfant Noire qui ne comprend pas et cherche désespérément un cafard, une poussière, bref une saleté justifiant ce geste. Quelque chose pour ne pas réaliser que la saleté... c'est elle. Ensuite, le regard rageur de la dame blanche qui tue l'enfant Noire de cinq ans parce qu'elle ne peut pas le nommer : le regard du racisme. Un souvenir vrillé en elle, plus qu'une douleur, une souffrance indélébile qui permet à la poète adulte d'affirmer qu'au fond, en Amérique, on ne veut pas que les Noir-e-s vivent. Audre a vécu, survécu, pour nous dire son "amérique", ses passions, ses colères, dans une série d'écrits lumineux.

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L’Amérique du Sud est un des coeurs battants du féminisme contemporain. Des millions de femmes y prennent la rue contre les féminicides, les violences qui frappent les minorités de race et de genre, les lois qui répriment l’avortement et le développement néo-extractiviste. Figure majeure du féminisme latino-américain, Verónica Gago réinscrit ces bouleversements dans l’émergence d’une internationale féministe et propose, avec La puissance féministe, un antidote à tous les discours de culpabilité et de victimisation. En se réappropriant l’arme classique de la grève, en construisant un féminisme populaire, radical et inclusif, les mouvements sud-américains ont initié une véritable révolution. C’est à partir de l’expérience de ces luttes que Gago reconceptualise la question du travail domestique et de la reproduction sociale, expose les limites du populisme de gauche et dialogue avec Spinoza, Marx, Luxemburg ou Federici. Parce qu’il unit la verve politique du manifeste aux ambitions conceptuelles de la théorie, La puissance féministe est un livre majeur pour saisir la portée internationale du féminisme aujourd’hui.

 

VERÓNICA GAGO est née à Chivilcoy. Elle a étudié les sciences politiques et obtenu son doctorat en sciences sociales à l'université de Buenos Aires, où elle enseigne actuellement. Elle a fait partie du Colectivo Situaciones et est membre de la maison d'édition Tinta Limón et du collectif Ni Una Menos. Elle est l'autrice de plusieurs livres traduits dans de nombreuses langues dont Economies populaires et luttes féministes (éditions Raisons d'agir).

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